René Mathez : une maison bien tenue

La gestion des stocks et du matériel dans le gros œuvre du bâtiment est une composante cruciale souvent sous-estimée. Une approche inefficace peut avoir des répercussions significatives, allant de retards coûteux sur les chantiers à des interruptions de travail impactant la rentabilité du projet. Chez René Mathez, pas de problème : depuis plus de 20 ans, notre collaborateur Eduardo Marques gère de main de maître notre dépôt et le grand nombre de matériels nécessaires à la bonne réalisation des projets. Six questions posées à cet homme polyvalent et bien dans sa tête.

Eduardo, comment gérez-vous votre dépôt ?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, je me suis habitué à une vision instinctive de notre stock, et je « sens » quand il risque de manquer du matériel. Bien sûr, je dispose d’un inventaire que je gère manuellement afin de pourvoir les chantiers que nous menons simultanément. Je m’efforce de passer des commandes groupées pour réduire les coûts et couvrir nos besoins quotidiens.

Que nécessite un chantier en termes de matériels ?
Nous gérons principalement les outils, électriques ou non, la quincaillerie, et les matériels de chantier, sachant que tout cela s’inscrit dans un tournus permanent. C’est ce qui rend la tâche intéressante : assurer la bonne marche des chantiers, veiller à ce que le stock soit suffisamment pourvu pour parer à tout besoin ponctuel. Lorsque le volume de travail nécessite un surcroît d’équipement, nous trouvons la solution auprès de confrères, sachant que nous leur rendons réciproquement le service. Pour donner un ordre d’idée, nous gérons près de 2000 m2 de banches et 1000 m2 de coffrage de dalle ici au dépôt, pour couvrir nos besoins. Pour l’entretien, ce sont les contremaîtres qui s’assurent que le matériel est propre avant de le rapporter au dépôt. Quant à moi, j’en vérifie l’état et entreprend les réparations le cas échéant.

Qui décide des commandes de matériel ?
J’élabore ma commande, la soumets à la direction qui, après confirmation, la transmet aux techniciens pour exécution. Le plus difficile est l’anticipation des besoins sur les chantiers, notamment pour l’outillage, l’isolation ou les matériaux fréquemment utilisés. Les délais sont de plus en plus courts entre les décisions prises par la direction des travaux et l’exécution. Il n’est pas rare de devoir commander la veille pour le lendemain. Raison pour laquelle une bonne gestion des stocks est absolument indispensable si l’on veut assurer un processus de fabrication stable et fluide.

Combien de chantiers gérez-vous en même temps ?
En moyenne, nous pilotons au moins quatre chantiers simultanément, sans compter les petites opérations que nous « prenons » pour apporter satisfaction à nos clients.

Quels sont les points forts de René Mathez, selon vous ?
La confiance, le respect mutuel ainsi que la qualité et la bonne entente qui règne au sein des équipes. Eric Lumbreras, notre patron, est plus que cela. C’est un grand professionnel, et un homme de cœur. Pour exemple, l’entreprise fournit, entre autre, un équipement complet à tous ses hommes pratiquant le cyclisme.

Avez-vous constaté une évolution dans le matériel au fil des ans ?
Il y a eu beaucoup de progrès, surtout en termes de coffrage et de sécurité. Les équipements sont maintenant plus efficaces et plus sûrs.

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